Le retard introduit
est plus compliqué qu'un simple rapport de proportionnalité avec
le pourcentage de vapeur d'eau. La différentiation entre les deux fréquences
ne permet pas d'établir le délai troposphérique ( retard
de propagation dû à la traversée de la troposphère).
Il existe plusieurs techniques pour contourner cette difficulté, aucune
n'apportant de solution vraiment satisfaisante. La plus simple consiste tout
simplement à introduire une nouvelle inconnue dans les calculs : le délai
troposphérique de chaque station.
Toutefois, comme
ce paramètre évolue en fonction de la météorologie
locale, il est nécessaire de modifier ce paramètre au cours du
temps (toutes les deux heures par exemple). Cela finit par introduire beaucoup
d'inconnues, ce qui rend les calculs instables et les solutions moins fiables.
En pratique, ce problème prend d'autant plus d'importance que les conditions
météorologiques et les épaisseurs troposphériques
sont différentes entre deux stations. La ligne de base entre une station
située en bord de mer (à altitude zéro) avec un degré
d'hygrométrie important et une station située en haute montagne
avec un air très sec, sera particulièrement affectée.
Enfin, cette erreur
se retrouvera plus particulièrement sur la composante verticale de la
ligne de base, les erreurs horizontales se compensant plus ou moins du fait
que les satellites couvrent à peu près toutes les directions l'horizon.
Comme la troposphère est un milieu non-dispersif, le retard électronique
qu'elle entraîne ne dépend pas de la fréquence comme c'est
le cas pour l'ionosphère. La valeur du retard dépend en fait du
site du satellite : au zénith, environ 2m; à 5°, plus de 20
m.
Du point de vue théorique, des instruments permettant de mesurer directement
la teneur en vapeur d'eau le long du trajet suivi par l'onde GPS sont en phase
expérimentale. Il est encore trop tôt pour savoir si la précision
de ces mesures, basées sur la température de brillance du ciel,
sera suffisante."